Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Le Baptême / Extrait du livre Marie-Sarah Mer Déc 08 2010, 10:16 | |
| Jésus : La façon habituelle d’accéder à ce Royaume est par le baptême, par lequel on devient membre de mon Église. Le baptême est la seule porte d’entrée, mais en qualité de membres, vous êtes tenus de vivre votre foi chrétienne
| Pour ceux qui ne peuvent pas recevoir le Baptême (Pour les personnes qui habitent un pays ou règne l'intolérances ou dont les parents sont hostiles au baptême) il existe le "Baptême de désir" Désirer recevoir le baptême suffi à devenir chrétien Ce Baptême provisoire doit, une fois que l'environnement a changé, être validé par un baptême officiel.
|
Lorsque je m'engageai dans les rangs des candidats au baptême, les amis venus me soutenir ce jour là ne me reconnurent pas, comme il me fut dit ensuite: « Tu semblais être dans un autre monde, tu étais éclatante de beauté ! » ou « On aurait dit que tu allais à la rencontre de ton époux, telle une mariée »
Extrait du livre Marie-Sarah, (Salimatou Kpli) L’appel de Jésus, Edition François-Xavier de Guibert (2001), Ce livre n’est plus édité.
Pour lire le récit de la vision que reçut Salimatou et qui provoqua sa conversion, lire ce chapitre
(Salimatou vient de choisir comme prénom de baptême « Marie Sarah . Elle est sur de son choix mais des amies lui mettent le doute)
(…) Je me servis le repas que j'avais préparé et m'assis dans la chambre au bord du lit. Avant d'avoir avalé la première bouchée, sans me séparer du plat que je tenais dans la main droite, je me mis à tourner machinalement le bouton du poste de radio pour écouter les émissions religieuses diffusées tous les soirs sur « Radio Notre Dame », pensant que cette émission religieuse me ferait oublier mes soucis.
A ma grande surprise, le premier mot que j'entendis fut le prénom «Marie Sarah ». Je sursautai, posai le plat par terre et entrepris d'augmenter le volume. Dans l'émission, une femme expliquait à un prêtre tout le problème du choix du nom de sa fille « Marie Sarah », un choix assez difficile parce que le nom n'était pas accepté par son mari. Elle avait fini par obtenir gain de cause disait elle et sa fille portait à présent ce prénom. C'était pour elle une façon de rendre grâce au Seigneur, sa fille ayant échappé à un accident mortel. Le prêtre intervint ainsi : « C'est un beau prénom. Vous avez bien fait de le choisir, il signifie la Princesse de Dieu. »
A ces mots, je fus tellement émue que des larmes de joie se mirent à couler. La Vierge était donc bien réelle. Je me mis à genoux au chevet de mon lit et m'écriai «Tu es vivante alors ?» Puis, appelant mon parrain, je lui racontai tout. Le lendemain, j'avais le bonheur d'annoncer ce prénom et tous ceux qui étaient venus m'assister ce jour là trouvèrent eux aussi que c'était un beau prénom.
Il n'y avait plus de doute dans mon esprit. J'étais soutenue par la tendre affection de la Vierge Marie et, comme Sarah, je pouvais compter sur la fidélité à Dieu. Ainsi rassurée devant les événements. J'étais prête à recevoir le baptême.
Le baptême
12 heure était venue de décider d'entrer dans la grande famille de Dieu par le baptême. Quel est le sens de ce sacrement que reçoit tout chrétien et comment se déroulerait il ? Au cours des préparations finales, j'étais à la fois émue et anxieuse. Plusieurs questions me trottaient dans la tête.
Le baptême faisait de moi la fille de Dieu, et l'Eucharistie viendrait en quelque sorte faire grandir cette présence immanente de Dieu, celle que j'avais ressentie devant le Saint Sacrement et dans le songe. Le jour approchait et les derniers préparatifs se déroulèrent dans une sorte d'extase, dans la prière et l'émotion. Je pensais à l'importance de ces sacrements que j'allais recevoir. Je me disais que le « Dieu des chrétiens» descendrait ce jour là et que je devais être prête à le recevoir.
Une question revenait souvent. Comment vais je être après le baptême ? On dit qu'après le baptême tous nos péchés sont pardonnés, que nous naissons de nouveau. Comment, en un seul jour, tout ce que j'ai fait de mal depuis ma naissance peut il être pardonné ? Je savais depuis mon jeune âge qu'on expierait nécessairement pour le mal commis. Le Dieu des chrétiens aurait il le pouvoir de faire renaître un adulte en une seule nuit ? Je pensais à l'interrogation de Nicodème: « Comment un homme peut-il naître étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit: « ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'esprit est esprit» (Jn 3,4 6).
J'étais saisie par cette idée. C'était tellement beau de redevenir enfant. Je pensais à la petite fille de quatre ans que j'avais vue dans l'église Saint Germain des Prés. Je m'interrogeais, sans inquiétude désormais, sur cet événement qui bouleverserait toute ma vie et m'introduirait au sein d'une grande famille, celle de tous les baptisés.
La veille, après avoir cherché longuement quelle tenue mettre, je finis par trouver un petit ensemble tout blanc, une paire de gants blancs et des chaussettes blanches, un petit sac également blanc. Ainsi vêtue, mon parrain vint me chercher et nous allâmes nous recueillir devant la statue de « Notre Dame de Bonne Garde » dans l'église Saint Germain l'Auxerrois avant que ne commence la cérémonie officielle.
Lorsque je m'engageai dans les rangs des candidats au baptême, les amis venus me soutenir ce jour là ne me reconnurent pas, comme il me fut dit ensuite: « Tu semblais être dans un autre monde, tu étais éclatante de beauté ! » ou « On aurait dit que tu allais à la rencontre de ton époux, telle une mariée » Je me sentais légère et j'avais l'impression de flotter comme la brise sur l'eau. La foule avait rempli l'église, la joie se lisait sur tous les visages. Je rencontrais des regards familiers, heureux.
C'est seulement le lendemain que je réalisai ce que mes amis m'avaient dit, après avoir passé la nuit chez mon parrain à Versailles.
J'étais comme dans un autre monde, je voyais tout autrement. Quelque chose s'était produit en moi. Je pensai à cette phrase de l'Apocalypse (21, 1 5) « Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle car le premier ciel et la première terre ont disparu (...) De mort il n)' en aura plus; de pleurs, de cri et de peine, il n'en aura plus car l'ancien monde s'en est allé... voici que je fais l'univers nouveau ».
Le soleil qui marquait ce jour de fin d'hiver avait un éclat nouveau. Tout avait quelque chose de lumineux. Tel celui d'un nouveau né ébloui, le regard que je posais sur chaque être humain avait quelque chose de changé. Ce n'était ni un regard méfiant, ni un regard qui juge, mais un regard doux, fraternel, paisible et compatissant. Ce regard qui, autrefois, faisait attention à tous les détails physiques semblait à présent s'élever au dessus de toute considération physique ou morale. Un regard neuf qui transcende les races, un regard empreint d'amour et de tolérance. Je me sentais en paix et je sentais la paix autour de moi. Je voyais en chaque homme le don de Dieu.
Je compris la nature mystérieuse du sacrement. Le baptisé goûtait déjà à une parcelle de divinité. C'était beau, pur, paisible. Je compris pourquoi on m'avait dit que j'allais naître à nouveau. Je me sentais une âme renouvelée.
Ce monde divin m'était présent ce jour là comme pour dire à tous les baptisés : « C'est ici la cité sainte où tous les hommes vivent en paix et dans l'amour». Cela dura plusieurs heures, jours, semaines. Quand je ne le ressentis plus, je craignis que cela ne revienne plus. C'était tellement beau et pur. Je compris que c'était de Dieu. Une sorte de préfiguration du monde divin où il n'y a que l'amour entre les hommes et où tous vivent en frère. Je pris conscience de l'importance des sacrements qui font du baptisé un homme nouveau et le plongent dans un monde mystérieux, divin, entraînant l'âme dans une joie immense.
Quant au sacrement du mariage, que j'obtins deux mois après la confirmation, je le vécus également d'une manière très forte. Cela coïncida curieusement avec la fête de « Marie Reine ». On me dit que j'étais parée ce jour là comme une reine.
Je me souvins de mon parcours, du songe, de mon mariage avec un chrétien, des expériences diverses, du Saint Sacrement, etc. Moi qui avais grandi dans un milieu où Jésus n'était vu que comme un simple prophète, j'ai vécu de manière forte et palpable avec le « Berger d'Israël » et avec sa Mère une réalité qui avait transformé ma vie pour de bon.
Chapitre 7 VIE NOUVELLE DANS LE CHRIST
Aujourd'hui, je constate que toutes ces expériences ont transformé non seulement ma vie mais ma vision de Dieu. Le Dieu en qui je crois n'est pas un Dieu lointain ni un Dieu justicier qui nous jette en enfer. C'est un Dieu qui aime ses enfants et ne veut en perdre aucun. Ce Dieu Créateur et Père, quoique tout puissant et très haut, est avant tout un Dieu d'amour et de proximité. Cette proximité donne à ses enfants de communiquer avec lui à partir d'une relation d'amour dans laquelle il se révèle comme un don. Ce qui ne l'empêche pas d'être le Tout Autre.
J'ai compris après le baptême que seule une vie offerte à Dieu et mise au service de nos frères est capable de donner un sens à notre existence. Petit à petit mon regard intérieur se convertit par rapport à l'amour de Dieu dans ma vie, mes relations avec le prochain, le sens de l'existence et la conscience du péché. (…)
|
_________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
| |
|