Lily-Anne membre
Date d'inscription : 01/09/2010 Localisation : France - Provence
| Sujet: Comment les cardinaux français ont-ils vécu le conclave et l'élection du pape François ? Jeu Mar 14 2013, 15:53 | |
| Dans la chapelle Sixtine, «nous nous sentons très seuls»14 mars 2013 à 19:21Les cardinaux Philippe Barbarin, André Vingt-Trois et jean-Pierre Ricard. (photo ANDREAS SOLARO. AFP) Par BERNADETTE SAUVAGET envoyée spéciale au Vatican Libération Comment les cardinaux français ont-ils vécu le conclave et l'élection du pape François ? « Au fur et à mesure des votes, on suit ce qui se passe. Et puis, on se dit voilà , c’est vers celui-là que cela va », raconte Jean-Pierre Ricard, le cardinal-archevêque de Bordeaux, l’un des quatre Français à avoir participé au conclave. « Le déroulement est lent, ajoute-t-il, quelques heures à peine après être sorti de la Maison Sainte-Marthe. Tout prend un temps considérable. Un à un, chaque cardinal va jurer. Un à un, chaque cardinal va déposer son bulletin de vote. »Jean-Pierre Ricard se serait-il ennuyé à la chapelle Sixtine ? Non, en fait. Enfermés là pour élire le pape, avec devant les yeux, les fresque de Michel Ange, chacun des cardinaux a médité intérieurement. « J’avais une place privilégiée, raconte, de son côté, le cardinal André Vingt-Trois, l’archevêque de Paris. J’étais devant le Sermon sur la Montagne de Jésus. Ce que je voyais là était magnifique. » Doté d’un humour parfois corrosif et ravageur, l’archevêque de Paris avoue avoir été impressionné parce qu’il vient de vivre. « Cette ritualisation de l’élection du pape produit cet effet d’accentuer la gravité », explique-t-il. Devant les fresques de Michel Ange, le cardinal-archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, semble, lui moins enthousiaste. « Je crois que je les aime de moins en moins, dit-il. Il n’y a que les damnés qui soient représentés. On ne voit pas les élus ! » Il avait assisté, en 2005, au conclave précédent. « J’avais moins de stress cette fois-ci, avoue-t-il, et j’ai mieux dormi. J’ai ressenti aussi un meilleur climat de prière. Il y a huit ans, nous célébrions la messe dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Cette fois-ci, c’était dans la Chapelle Paoline. Cet endroit magnifique m’a beaucoup touché. »Parmi les moments les plus forts qu’il a vécus, Jean-Pierre Ricard évoque l’ Extra Omnes, le moment où les portes de la Sixtine se ferment. « Nous nous sentons très seuls » à cet instant, dit-il. L’autre moment qu’il retient, c’est le retour de Jorge Mario Bergoglio, une fois élu et habillé comme un pape. « On lui a demandé le nom qu’il voulait porter, raconte l’archevêque. Il a dit : François. Cela a provoqué une surprise, une belle surprise. »http://www.liberation.fr/monde/2013/03/14/dans-la-chapelle-sixtine-nous-nous-sentons-tres-seuls_888648 _________________ | |
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